Les emballages en papier, une alternative écologique aux emballages plastiques ?

Parfois présenté à tort comme moins écologique que le plastique, le papier est un matériau d’emballage qui présente de nombreux atouts. Voici pourquoi le papier est une solution performante et durable.

La différence entre Co2 biogène et Co2 fossile

Un sac plastique étant environ 2 fois plus léger qu’un sac papier[1], son bilan carbone apparaît comme meilleur, en première analyse.

Néanmoins, il existe une controverse au sujet de cet impact carbone, car il faut distinguer 2 types d’émissions de CO2 :

  • Les émissions de CO2 fossiles, issues de la combustion du carbone enfoui sous terre depuis des millénaires ;
  • Les émissions de CO2 biogéniques, provenant de la photosynthèse de végétaux gérés de façon durable ;

Il faut donc considérer le fait que le papier est un matériau issu de la biomasse végétale, donc renouvelable. Bien qu’il existe aussi des plastiques biosourcés, ce n’est pas le cas des matières plastiques issues du pétrole.

Selon Materials Economics[2], les émissions de CO2 de l’UE provenant des emballages en plastique devraient doubler d’ici à 2050 si la tendance actuelle se maintient.

Le papier est facilement recyclable

En 2019, le taux de recyclage des emballages ménagers était estimé à 70,3%, selon CITEO[3], tous matériaux confondus.

On constate néanmoins de fortes disparités entre types d’emballages : alors que l’acier est recyclé à 100% et le verre à 83%, les emballages plastiques affichent un taux de recyclage inférieur à 30%.

Avec un taux de recyclage de 70%, les emballages papier-carton sont donc bien positionnés.

Le papier et le carton : les principaux matériaux d’emballage dans l’UE

De 2009 à 2019, le « papier et le carton » étaient les principaux déchets d’emballages dans l’UE (32,2 millions de tonnes en 2019), suivis du plastique et du verre (15,4 millions de tonnes pour les déchets de plastique et 15,2 millions de tonnes pour les déchets de verre en 2019)[4].

Les études ACV ne permettent pas de comparer les emballages papier et plastique de manière objective

Ce n’est plus un secret, l’impact majeur des plastiques sur l’environnement concerne essentiellement la pollution marine. En effet, sur les 300 millions de tonnes de plastique produites chaque année dans le monde, entre 8 et 12 millions finissent leur vie dans les océans. Voilà pourquoi on entend dire qu’en 2050 les océans contiendront plus de plastique de poissons[5] !

Or, selon Zero Waste Europe[6], certains facteurs environnementaux dont la pollution marine ne sont pas pris en compte dans la méthode ACV, de même que la toxicité de certains matériaux et additifs. Idéalement, les ACV devraient donc inclure l’impact des déchets marins et de la toxicité des microplastiques.

Si le monde scientifique cherche actuellement à combler ce manque[7], l’impact du plastique est actuellement largement minimisé et les études ACV réalisées sur les emballages alimentaires servent souvent à justifier la pollution plastique.

Un papier correctement traité est parfaitement capable de conserver les aliments

Par rapport au plastique, le papier à l’inconvénient de ne pas être étanche à l’eau, aux huiles et à l’oxygène. Cette limitation n’est pas une fatalité : une fois traité,  le papier est tout à fait capable d’assurer les fonctions barrières nécessaires à la conservation des aliments.

Si les traitements conventionnels à base de substances chimiques comme les perfluorés (PFAs, PFOAs et PFOs) sont efficaces, des études récentes ont cependant démontré leur nocivité[8]. Ils sont d’ailleurs interdits au Danemark et seront bientôt restreints en Europe.

Heureusement, des solutions durables et non nocives existent pour certaines barrières et les consommateurs sont désormais prêts à payer plus cher pour des alternatives durables et meilleures pour leur santé.

« Plastic Free Paper » : Une solution pour un emballage en papier performant et durable

Lactips a développé une solution d’emballage papier, durable et sans plastique : « Plastic Free Paper ». Il s’agit d’une solution :

  • Qui garantit la totale recyclabilité des papiers et cartons [9].
  • 100% biosourcée
  • Compostable à domicile ;
  • Thermoscellable ;
  • Qui garantit des fonctions barrière.

Revêtement sans plastique des emballages papier

 

[1] https://librairie.ademe.fr/cadic/608/evaluation-environnement-comparee-sacs-fruits-legumes-2019-synthese.pdf?modal=false

[2] https://materialeconomics.com/publications/sustainable-packaging

[3] https://bo.citeo.com/sites/default/files/2020-06/Citeo-CP_Chiffres_2019.pdf

[4] https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Packaging_waste_statistics

[5] https://www.wingsoftheocean.com/actualites/pollution-plastique-chiffres/

[6] http://zerowasteeurope.eu/wp-content/uploads/2018/04/Justifying-plastic-pollution_The-shortcomings-of-LCAs-in-food-packaging-policy_FoEE-ZWE-April-2018.pdf

[7] https://link.springer.com/article/10.1007/s11367-017-1382-z

[8] https://www.generations-futures.fr/actualites/pfas-rapport/

[9] L’absence d’impact sur la recyclabilité a été validée par le Centre Technique du Papier (CTP) en France et le Papiertechnische Stiftung (PTS) en Allemagne, sur les applications en substitution à la couche plastique scellable pour des emballages non alimentaires et en substitution aux composés perfluorés (PFA) pour les papiers nécessitant une résistance aux graisses.

Lactips